Poulesdumonde
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Champion de France de la Houdan GR 2006

Champion de France de la Marans naine 2009




 INCUBATION ARTICIELLE



Lorsque nous avons commencé l’incubation artificielle, nous nous sommes heurtés à un bon nombre de problèmes et posés bien des questions, dont une principale : pourquoi nous n'avions du mal à avoir plus de 80 % de réussite ?

A force d’observations et de documentations, des solutions nous sont apparues, et nous vous proposons de vous en faire part : 

-hygiène du pondoir : un œuf  « respire », il peut par un nid sale, absorber un grand nombre de bactéries qui pour certaines peuvent entraîner la mort de l’embryon ou du poussin dans sa première semaine.

-ramassage des œufs : les ramasser le plus souvent possible en ayant pris soin au préalable de se laver les mains au savon bactéricide (combien passe au jardin avant et collecte ensuite). Le transport qui s’en suit doit se faire sans choc, ni mélange d’œufs souillés donc toutes  les manipulations d’œuf se feront avec les mains lavées au savon bactéricide.

 -sélection de l’œuf : celui-ci doit être le plus propre possible, sans déformation et dans la gamme de poids de la race concernée. Au mirage, il ne doit pas présenter de fêlures, le jaune de bonne forme et bien centré, le blanc de bonne densité. 

-stockage des œufs : gardez en mémoire que celui-ci ne doit pas dépasser 10 jours et obligatoirement à une température inférieure à 21° (début de développement). Avant de les stocker, nettoyez les de toutes traces (scalpel, lame de cutter, papier de verre), puis plongez les dans une solution désinfectante adaptée. Assurez vous que la température du produit soit légèrement supérieure à celle de l’œuf pour que les bactéries soient bien expulsées par les pores de la coquille et non l’inverse. Puis laissez les inclinés à 45° dans une pièce légèrement humide à une température d’environ 12°, tournez les au minimum 3 fois par jour (mains désinfectées bien évidement). 

-pour la couveuse : la base est que celle-ci soit propre, il ne vous reste après, qu’à la désinfecter. Le plus efficace et le moins cher est le formaldéhyde, ce dernier est à mettre pendant le fonctionnement de la couveuse  (attention à ne pas vous gazer).Placez la dans une pièce où la température et l’hygrométrie sont les plus stables possibles (bannissez les pièces à vivre), éloignez la des trépidations et des champs électromagnétiques. Mettez la en fonctionnement une bonne quinzaine de jours avant la couvée, cela vous permettra de régler sa température et son hygrométrie (rien ne vous empêche de rajouter une dizaine de jours avec des oeufs et ainsi de tester le réglage et la fertilité de vos sujets males). 

-mise en couveuse : regazez votre couveuse avant d’y déposer les œufs que vous aurez ramenés  peu de temps avant à température ambiante (sinon ils subiront un choc thermique de plus de 20° en peu de temps). Respectez la quantité maximum d’œufs donnée par le constructeur, celui-ci a prévu l’ensemble de son matériel à ces fins. Pour le retournement manuel faites le, le plus souvent possible sans cogner les œufs. 

-contrôle de l’œuf : en contrôlant régulièrement vous pourrez  suivre la croissance de l’embryon et rejeter ceux qui viendraient à mourir offrant ainsi une possibilité de contaminer les autres

 par mirage : respectez l’embryon, ne bougez pas l’œuf trop rapidement, ne le laissez pas sorti trop longtemps, ne le faites pas « cuire » sur la lampe (préférer les lampes à leds).Vous pouvez, passé une dizaine de jours, utilisez le principe du pourcentage en notant l’évolution (prenez un œuf factice sur lequel vous tracerez les différentes zones, il vous servira de référentiel pour vos comparaisons et ainsi visualiser la fin de développement)

par pesée : à savoir qu’un œuf pendant l’incubation va perdre 20% de son poids, ce qui en l’occurrence ici nous intéresse le plus, c’est la période avant le bêchage interne. Nous savons que les œufs d’une même espèce perdent proportionnellement le même poids et ce de façon linéaire. Donc avec une balance (compter 20€), un graphique « gramme/jour», il vous est facile d’éliminer les embryons morts (perte de poids différente, plus d’évolution mais de l’évaporation).



Cette méthode présente des avantages certains :

  - contrôle des œufs difficiles à mirer (œuf de marans, d’araucana…)

  - beaucoup moins traumatisante que le mirage pour l’embryon (très faible manutention)

  - fiabilité par comparaison (par calcul ou bien graphique)

  - correction de l’hygrométrie relative à la pièce ambiante (seul le contrôle par densité permet de régler le problème des œufs à coquille plus fine ou plus poreuse).Si vos œufs viennent à perdre  trop de poids (d’eau), changeant ainsi l’axe du graphique, on peu corriger en augmentant l’hygrométrie  de la couveuse, l’inverse étant vrai aussi. 

  - ajout d’eau : une nouvelle fois, l’eau ajoutée dans les bacs, ne devra pas comporter de bactéries (le mieux étant l’eau bouillie ramenée à température de la couveuse). 

  - bêchage interne : (date variable selon l’espèce et la variété), cessez le retournement et augmentez l’hygrométrie.  

  - éclosoir : placez vos poussins dedans dés que possible, les autres seront bien plus au calme et votre couveuse sera bien plus facile à nettoyer après. 

Ce dont, il faut être certain c’est que les problèmes liés à l’incubation artificielle sont bien plus liés à l’opérateur qu’au matériel utilisé. Qu’avec de bons reproducteurs, sains, des règles d’hygiène un peu plus strictes, une surveillance attentive, il nous est facile d’augmenter nos taux de réussite.