Nos sujets étant élevés majoritairement dans un verger, nous avons fait le choix d'amender nos arbres sans apport chimique. Dés lors peu de solution existe. Notre choix s'est orienté vers le lombricompost et de fait l'élevage du ver de terre. En effet de nombreux travaux scientifiques ont montré, que la terre qui est passée dans le tube digestif des lombrics et rejettée soit dans le sol, soit à la surface, sous forme de tortillons, contient 11 fois plus de potasse, 5 fois plus d'acide phosphorique, 5 fois plus d'azote, 3 fois plus de magnésium que la couche superficielle environnante.

En premier lieu, il a fallu installé une vermissière; Un trou ( 20 à 30 cm de profondeur, 30 cm de large sur 2 m), des planches pour retenir la terre et surtout rendre "étanche" l'ensemble ( sinon une partie des vers rejoindront la nature ou seront mangés par les souris, taupes ou les oiseaux ), rien de bien compliqué.

L'achat d'une mére d'Eisenia foetidia, c'est imposée ( compter une vingtaine d'euros pour 3 litre ). En effet, tous les vers de terre n'ont pas les mêmes qualités. On en dénombre 170 espéces au monde, allant de 1 à 2 cm pour le microscolex phosphoreux, à environ 3,3 m de long d'un diamétre de 2 à 3 cm pour le Megascolides australis ( en France les plus grands sont les Scherotheca occidentalis thibauti mesurant plus d'un mètre de long et dont le diamètre atteint de 15 à 18mm).

L'Eisenia foetidia est le plus adapté pour la production de lombricompost. Adapté aux températures de nos régions, se reproduisant facilement, c'est un véritable dévoreur.

Aprés, il ne reste plus qu'à les nourrir dans les meilleures conditions. Les vers absorbent tous les végétaux ou produits végétaux en décomposition. Ils vivent dans un milieu humide, condition essentielle pour satisfaire leur respiration cutannée. Parmi les végétaux, citons les vieilles pailles, herbes sèches, foin, feuilles mortes, sciure de bois, fumier mais aussi vieux cartons, papiers et marc de café, tout est à notre disposition.

Chez nous, nous utilisons majoritairement le fumier de lapin, le carton (recyclage des boites oeufs abimées ) et le marc de café ( récupéré majoritairement dans un estaminet ). Afin de pouvoir récuperer le lombricompost, nous apportons l'aliment par couches obliques successives ( 20cm environ ); ainsi en commençant d'un côté, lorque vous arrivez à la moitié de la fosse, vous pouvez commencer à prélever. Les vers suivant leur nourriture, le tri n'a pu lieu d'être. Les retardataires serviront de nourriture aux poules.

La première année, nous avons récupéré environ 200 litres de cet engrais précieux; Nous nous permettons de vous donner ces quelques conseils pour conclure:

- l'apport d'aliment doit être régulier

- l'apport d'eau régulier ( 85% d'hygrométrie pour la vermissiere ) sans excés car cela aurait l'effet inverse

- protéger la vermissiere du gel, l'étaler et la couvrir de paille, les vers "hiberneront"mieux

Bonne courage à ceux qui se lanceront.